La menace russe représente aujourd’hui notre principal défi sécuritaire, comme l’a récemment souligné notre ministre de la Défense Sébastien Lecornu, bien qu’aucune menace russe directe ne soit imminente sur notre territoire. En effet, nous observons une situation complexe où la Russie, malgré ses ambitions, fait face à des limitations significatives.

À l’heure actuelle, nous constatons que la puissance militaire russe reste considérablement inférieure à celle des États-Unis, dont le budget militaire prévoit une augmentation de 57 milliards de dollars. De plus, l’économie russe montre des signes de faiblesse, notamment en raison des sanctions internationales. Cette réalité économique contraste avec le déploiement prévu par l’OTAN de 4 000 soldats, accompagnés d’avions, de véhicules blindés et d’artillerie en Pologne et dans les États baltes d’ici juin.

Dans ce contexte, nous observons particulièrement les actions russes en Afrique, où elles représentent davantage un défi d’influence qu’une menace militaire directe. Cette situation nous pousse à repenser notre approche stratégique, tout en maintenant notre vigilance face aux développements géopolitiques actuels.

Les tensions en Afrique révèlent une rivalité d’influence plutôt qu’une menace directe

La rivalité entre la Russie et la France en Afrique s’intensifie ces dernières années, mais elle ne constitue aucune menace russe directe pour la sécurité française. Cette compétition révèle davantage une lutte pour l’influence et le prestige qu’un véritable affrontement militaire. En effet, Moscou cherche principalement à discréditer Paris tout en gagnant des positions stratégiques sur le continent africain.

Comment la Russie défie l’influence française au Sahel

L’offensive russe s’est particulièrement accentuée au Sahel, région où la France était traditionnellement l’acteur étranger dominant. La Russie progresse principalement par des accords bilatéraux avec les pays africains, une stratégie qui porte ses fruits. Le départ des forces françaises de la République centrafricaine, du Mali et du Burkina Faso a créé un vide sécuritaire que Moscou s’empresse de combler. Entre 2018 et 2022, la Russie est devenue le premier exportateur d’armes en Afrique, avec 26% des parts de marché, détrônant ainsi la Chine.

La projection du Kremlin prend particulièrement appui en République centrafricaine, devenue en quelques années la tête de pont de la présence russe en Afrique. “En RCA, les Russes ont construit un appartement témoin pour leur présence en Afrique. Ils ont montré qu’ils étaient capables de prendre en main un régime failli”, explique une source diplomatique. Cette influence s’étend désormais à travers le groupe Wagner, présent dans de nombreux pays africains comme le Soudan, le Mali et la Libye.

Le narratif anti-français est habilement exploité par Moscou. “Notre pays est souvent attaqué dans les opinions publiques, par les réseaux sociaux et des manipulations”, a observé le président Macron, soulignant que “le narratif russe, chinois ou turc” vient expliquer aux opinions publiques africaines “que la France est un pays qui fait de la néo-colonisation”.

Paris adapte sa stratégie africaine face à Moscou

Face à cette offensive, Paris tente de reprendre l’initiative. Emmanuel Macron a exhorté les diplomates français à être “plus réactifs” sur les réseaux sociaux pour riposter aux attaques visant à discréditer la France. “Il ne s’agit pas de faire de la propagande”, a-t-il précisé, mais de “combattre les narratifs mensongers” et de “défendre la réalité de notre action”.

La France a également tenté de montrer sa fermeté en suspendant, en juin, sa coopération militaire avec la République centrafricaine et en gelant l’aide budgétaire au gouvernement du président Touadéra. Néanmoins, ces mesures n’ont pas enrayé la progression de l’influence russe.

La nouvelle politique française en Afrique vise désormais à “renverser l’échiquier” plutôt que de “poursuivre une partie dont Moscou a fixé les règles”. Au lieu de maintenir une présence militaire contestée, Paris mise sur d’autres atouts: la France reste le premier investisseur en Afrique subsaharienne après la Chine et sa politique culturelle demeure dynamique.

Les intérêts économiques en jeu

Les intérêts économiques constituent un aspect fondamental de cette rivalité d’influence. Cependant, contrairement aux idées reçues, la zone franc représente un intérêt économique relativement modeste pour la France. En 2018, aucun pays de la zone franc ne figurait parmi les cinq premiers partenaires commerciaux de la France en Afrique. La zone franc ne représente que 12,5% de l’ensemble des échanges pratiqués par la France sur le continent.

De son côté, la Russie cible des secteurs spécifiques. En Afrique, Moscou est présent dans l’armement, le secteur minier, le nucléaire et l’agriculture. Le géant Rosatom construit en Égypte la deuxième centrale nucléaire d’Afrique pour environ 25 milliards de dollars. En République centrafricaine, les mercenaires de Wagner gèrent la principale mine du pays à Ndassima.

Le volume des échanges russo-africains reste toutefois modeste, atteignant presque 18 milliards de dollars en 2022. Quatre pays (Égypte, Afrique du Sud, Maroc et Nigeria) concentrent à eux seuls 70% du commerce russe en Afrique, et Moscou contribue à moins de 1% des investissements directs étrangers sur le continent.

Ainsi, bien que la menace russe pèsera durablement sur les frontières orientales de l’Europe, sa présence en Afrique relève davantage d’une stratégie d’influence que d’une véritable menace sécuritaire pour la France.

L’Ukraine devient le théâtre d’affrontements indirects entre Paris et Moscou

Depuis le début de l’invasion russe le 24 février 2022, le conflit ukrainien est devenu l’épicentre des tensions entre Paris et Moscou. Bien qu’aucune menace russe directe ne vise le territoire français, l’Ukraine représente désormais l’arène où s’affrontent indirectement les intérêts des deux puissances, chacune évitant soigneusement une confrontation ouverte qui risquerait de déclencher une escalade incontrôlable.

La France soutient Kyiv sans provoquer d’escalade

Notre pays s’est engagé fermement aux côtés de l’Ukraine dès le premier jour du conflit. Cet appui se matérialise d’abord par une aide humanitaire substantielle, avec une enveloppe mobilisée de 434 millions d’euros destinée à répondre aux besoins urgents et à réhabiliter les infrastructures essentielles. Notre soutien se traduit également par des initiatives militaires concrètes, notamment le lancement de la coalition “Artillerie pour l’Ukraine” par le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, en janvier dernier.

En outre, nous avons prévu une augmentation significative de notre engagement, avec plus d’un milliard d’euros supplémentaires alloués pour 2024. Cette amplification de notre soutien s’inscrit dans une vision à long terme, comme en témoigne l’accord de coopération en matière de sécurité signé en février 2024 par les présidents Macron et Zelensky, qui s’appliquera sur dix ans.

Toutefois, notre appui reste calibré selon trois critères essentiels: “livrer des capacités complètes, sans fragiliser nos armées et en maîtrisant l’escalade”. Cette approche prudente révèle notre volonté d’éviter toute provocation directe envers Moscou, tout en maintenant une position ferme. D’ailleurs, le président Macron a clairement affirmé que “la France n’est pas en guerre avec la Russie”, soulignant ainsi les limites délibérément fixées à notre engagement.

En février dernier, cependant, le chef de l’État a créé une certaine ambiguïté en déclarant qu’aucune option ne devait être exclue concernant un éventuel envoi de troupes. Cette position, qui a surpris nos alliés, traduisait moins une intention immédiate qu’une stratégie d'”ambiguïté stratégique”. En effet, selon le président, “si la Russie gagne cette guerre, la crédibilité de l’Europe sera réduite à zéro”.

Le Kremlin évite la confrontation directe avec les puissances occidentales

De son côté, Moscou perçoit le conflit ukrainien comme un affrontement avec l’Occident plutôt qu’avec Kyiv seul. Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, a ainsi explicitement accusé les puissances occidentales: “Ils se battent contre nous, ils se battent directement contre nous”. Pour lui, l’Occident “se bat de facto contre nous, en utilisant les mains et les corps des Ukrainiens”.

Cette rhétorique masque néanmoins une réalité plus complexe: la Russie, malgré ses déclarations belliqueuses, évite soigneusement une confrontation militaire directe avec les puissances de l’OTAN. Selon les services de renseignement baltes, “la volonté apparente de la Russie de conclure un cessez-le-feu n’équivaut pas à un intérêt réel pour la fin de la guerre”. Pour eux, “Moscou a simplement besoin de temps pour reconstituer ses forces en vue d’une attaque beaucoup plus large contre l’Ukraine ou même l’OTAN”.

Le conflit ukrainien pourrait donc être interprété comme une tentative de la Russie “d’attaquer indirectement les États-Unis”, forçant Washington à s’asseoir à la table des négociations pour discuter de sujets fondamentaux pour Moscou. Cependant, sous la présidence de Joe Biden, les États-Unis ont refusé d’entrer dans cette dynamique.

En définitive, l’Ukraine est devenue le théâtre d’une “guerre hybride” théorisée par les stratèges russes eux-mêmes, mêlant actions militaires, opérations informationnelles et mesures économiques. Cette confrontation indirecte, bien que dangereuse, permet paradoxalement d’éviter un affrontement direct aux conséquences potentiellement catastrophiques entre puissances nucléaires, maintenant ainsi la menace russe dans un cadre contrôlé.

Les diplomates français et russes maintiennent des canaux de communication

Malgré les tensions diplomatiques et l’absence apparente de dialogue public, nous maintenons des canaux de communication essentiels avec Moscou. Cette réalité peu médiatisée s’avère cruciale dans un contexte où aucune menace russe directe ne vise notre territoire, mais où les relations bilatérales ont atteint leur niveau le plus bas depuis l’effondrement de l’Union soviétique.

Les rencontres discrètes désamorcent les crises potentielles

Dans le silence diplomatique, des rencontres confidentielles se déroulent régulièrement pour maintenir le dialogue. À Genève notamment, des invités triés sur le volet se retrouvent discrètement, loin des médias. Ces rencontres permettent aux deux parties “une idée de ce que l’autre est prêt à accepter”, rendant ces échanges indispensables même si “rien ne s’y décide” formellement.

Par ailleurs, d’autres canaux de négociation existent. À Doha, au Qatar, des discussions concernant la protection des infrastructures énergétiques ukrainiennes ont été engagées entre représentants russes et ukrainiens, avec une médiation internationale. Ces négociations, bien que suspendues après l’incursion ukrainienne en Russie, auraient “timidement repris”.

Nous avons constaté que Moscou n’a pas coupé tous les ponts avec l’Occident, contrairement aux apparences. Le porte-parole adjoint du Quai d’Orsay, Christophe Lemoine, l’a confirmé en déclarant que “la relation n’est pas rompue”. Notre ambassade à Moscou reste active et engagée dans le dialogue, malgré les tensions.

Toutefois, ces canaux diplomatiques font l’objet de tentatives d’exploitation. Ainsi, un groupe de hackeurs lié au renseignement extérieur russe (SVR) a mené depuis 2021 une campagne élaborée visant nos diplomates et ambassades. Cette menace informatique “représente un danger pour la sécurité nationale et met en péril les intérêts diplomatiques français”.

Les domaines de coopération persistent malgré les tensions

En dépit du climat actuel, certains secteurs de coopération demeurent actifs. Les effectifs de notre diplomatie en Russie, bien que “fortement réduits depuis l’invasion de l’Ukraine”, ont été “renforcés par des profils chevronnés, initiés aux affaires stratégiques”. Cette présence témoigne de notre volonté de maintenir des lignes de communication.

Concernant les liens culturels, la situation est contrastée. Si les programmes d’échange universitaires sont suspendus, comme le déplore un professeur à l’université d’Orel, d’autres secteurs ont conservé leur vitalité. Les enseignes françaises de bien-être continuent d’occuper une place centrale dans les habitudes de consommation russes et “les marques françaises sont les plus demandées”.

Auparavant, des structures formelles encadraient ce dialogue, comme le Conseil de coopération sur les questions de sécurité (CCQS), réunissant les ministres des affaires étrangères et de la défense. La dernière réunion s’est tenue à Paris le 12 novembre 2021, juste avant l’intensification des tensions. Le président Macron s’est ensuite entretenu “à plusieurs reprises par téléphone avec le président Poutine depuis le 24 février 2022”.

Aujourd’hui, nous constatons que la menace russe est gérée par un équilibre délicat entre fermeté et pragmatisme diplomatique, permettant de maintenir des canaux de communication essentiels à la stabilité internationale.

L’histoire des relations franco-russes explique la méfiance actuelle

Nos relations avec la Russie plongent leurs racines dans un passé millénaire, débutant dès 1051 avec le mariage d’Henri Ier de France et Anne de Kiev. Cette histoire tumultueuse explique en grande partie pourquoi aucune menace russe directe ne nous vise aujourd’hui, malgré des tensions manifestes. En effet, notre relation s’est construite sur des malentendus persistants qui façonnent encore les perceptions mutuelles.

De l’alliance tsariste à la guerre froide

La véritable structuration des relations franco-russes commence avec l’avènement des Romanov en 1613. Toutefois, ces relations ont longtemps souffert d’oppositions fondamentales: engagée contre la maison d’Autriche, la France s’alliait traditionnellement avec la Pologne, la Suède et la Turquie – trois ennemis héréditaires de la Russie. Cette incompatibilité stratégique a culminé lors des guerres napoléoniennes, aboutissant à la désastreuse campagne de Russie en 1812. Les “trois alliés fidèles” de la Russie – “son étendue, l’immensité de son territoire et son climat” – ont alors vaincu notre Grande Armée.

La menace prussienne puis allemande a néanmoins rapproché Paris et Saint-Pétersbourg à la fin du XIXe siècle. Ainsi est née la Triple-Entente de 1907, liant la France, la Russie et l’Angleterre. Toutefois, cette alliance n’a pas résisté à la révolution bolchevique de 1917, qui conduisit à la paix séparée de Brest-Litovsk.

Les cycles de rapprochement et d’éloignement

Notre relation avec Moscou s’inscrit dans un mouvement cyclique. Comme le souligne Gliniasty: “Chaque fois que la France avait été opposée à la Russie, elle n’y avait rien gagné et parfois tout perdu”. Pourtant, l’histoire regorge d’exemples où la Russie a trompé ses interlocuteurs français. En 1980, Giscard d’Estaing croit avoir obtenu un retrait partiel des troupes soviétiques d’Afghanistan, mais cette promesse s’avère n’être que “propagande”.

Cette méfiance s’est renforcée après l’annexion de la Crimée en 2014. La Russie perçoit l’ordre international comme “injuste” et imposé par l’Occident après la Guerre froide. De notre côté, nous interprétons la politique russe comme une “réaffirmation de sa place et de son rôle” international, marquée par un “ressentiment” historique.

Notre relation actuelle reste donc emprise dans ce que Constantin de Grunwald qualifiait de “neuf siècles de malentendus”, expliquant pourquoi la menace russe demeure au cœur de nos préoccupations stratégiques malgré l’absence de confrontation directe.

La France développe son autonomie stratégique face à la menace russe

Face à l’évolution des menaces internationales, l’autonomie stratégique s’impose désormais comme une priorité nationale pour notre défense. Bien qu’aucune menace russe directe ne vise notre territoire, la guerre en Ukraine nous rappelle que “la guerre existe toujours sur notre continent”, nous obligeant à prendre en charge notre sécurité.

L’Europe de la défense prend forme sous l’impulsion française

Nous portons une ambition commune pour la défense européenne, convaincus que “c’est ensemble que les Européens serviront au mieux leurs intérêts de sécurité”. Cette vision, longtemps portée par Paris, a connu une avancée décisive lors du sommet franco-britannique de Saint-Malo en 1998 où le Royaume-Uni a accepté que l’Union européenne se dote de capacités militaires autonomes.

Aujourd’hui, nous sommes à “un point de bascule” historique. L’Europe “commence à sortir de sa naïveté” et reconnaît la nécessité de se doter d’une défense commune. Par ailleurs, la France plaide pour une “préférence européenne” dans les achats militaires, estimant “très important que les fonds soient utilisés pour acheter des produits européens”.

Paris diversifie ses partenariats internationaux

Notre stratégie inclut également la diversification des alliances. En effet, nous développons des partenariats stratégiques majeurs, notamment avec les Émirats arabes unis qui prévoient “un programme d’investissements d’un montant estimé entre 30 et 50 milliards d’euros” centré sur l’intelligence artificielle.

Notre politique africaine évolue également. Conscients que “les premiers partenaires commerciaux de la France en Afrique ne sont pas francophones”, nous cherchons à diversifier nos relations au-delà de notre pré carré traditionnel. Ainsi, “la France est aujourd’hui le deuxième investisseur étranger en Afrique”.

Les capacités militaires françaises s’adaptent aux nouveaux défis

Face à la menace russe, notre Loi de programmation militaire 2024-2030 porte “l’ambition d’un modèle rénové pour nos armées”. Elle prévoit notamment de “transformer les armées pour permettre à la France de faire face aux nouvelles menaces”.

Notre dissuasion nucléaire, pierre angulaire de notre défense, pourrait acquérir une dimension européenne. Le président Macron a ainsi “proposé une réflexion sur la dimension européenne de la dissuasion nucléaire française”, incluant “un dialogue stratégique et des exercices nucléaires conjoints”. Toutefois, l’européanisation de notre force nucléaire impliquerait “d’accroître l’arsenal français” avec un coût potentiel “dépassant 10 milliards d’euros annuels”.

Parallèlement, nous développons nos capacités dans les “trois nouveaux espaces de conflictualité que sont l’espace, le cyberespace et les fonds marins”. Notre objectif est clair : disposer d’une “France souveraine qui défend son autonomie stratégique”.

En définitive, notre analyse approfondie démontre que la France ne fait face à aucune menace militaire directe de la Russie, malgré les tensions géopolitiques actuelles. Les actions russes, particulièrement en Afrique et autour du conflit ukrainien, révèlent davantage une stratégie d’influence qu’une véritable menace sécuritaire pour notre territoire.

Certainement, les relations franco-russes traversent une période complexe, façonnée par des siècles d’histoire partagée et de malentendus persistants. Néanmoins, les canaux diplomatiques restent ouverts, permettant un dialogue minimal essentiel entre nos deux nations. Cette communication, bien que limitée, contribue à prévenir toute escalade dangereuse des tensions.

Par conséquent, notre pays renforce son autonomie stratégique tout en consolidant ses alliances européennes. La modernisation de nos forces armées, l’adaptation de notre doctrine militaire et le développement de nouvelles capacités dans les domaines spatial, cyber et sous-marin témoignent de notre détermination à maintenir une défense robuste et crédible.

Ainsi, la France poursuit une approche équilibrée, combinant fermeté diplomatique, vigilance militaire et ouverture au dialogue. Cette stratégie nous permet de protéger efficacement nos intérêts nationaux tout en contribuant à la stabilité internationale, démontrant notre capacité à gérer les défis sécuritaires contemporains avec pragmatisme et détermination.

Tags:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *